Veste Jackie
Elle est loin d'être parfaite, mais qu'est ce que j'en suis fière !!!
Oui, carrément, je suis très contente d'avoir pu, avec la chute d'1m40 d'un jersey gaufré d'Indigotex, réaliser cette petite veste hyper rapide (pas de boutonnière !). Il s'agit d'un modèle du numéro hors série de la Maison Victor. Elle ressemble beaucoup à sa petite soeur Mona, que j'avais essayée ici. Comme elle, elle a des pinces princesse, une coupe courte et droite, un col simple. Par contre, Jackie possède des ourlets et parementures, un pli ou fente (je n'ai pas bien compris) aux manches.
Pourquoi faire tant d'histoire pour une veste bien simple, et qui parait un peu grande (elle l'est en fait).
Je l'ai coupé en 48 sans les marges de couture. La Maison Victor taille grand. J'y suis (bien) à l'aise avec peut être même un peu de flottement au niveau de la poitrine. Je craignais que l'épaisseur du tissu joue en ma défaveur, mais il est parfait en élasticité et en tombé.
Côté réalisation, c'est une veste entièrement montée à la surjeteuse et à la recouvreuse. 1m40 de tissu pour un modèle en grande taille, parmentures et ourlets compris, c'est délicat, d'autant plus que je souhaitais rallonger la veste.
Cogite que cogite, comment puis-je garder toute la longueur de la veste ? et là Eureka !!!! J'ai repensé au cours suivi à la Maison de la Couture pendant lequel nous avions réalisé un sac. Un sac, ce n'est pas un ourlet.... Attendez la suite ! En guise d'exercice, nous avions cousu une poche avec un ourlet décoratif façon galon. J'ai repris l'idée pour l'appliquer aux manches et au col.
Après de multiples essais de longueurs et de largeur de points, de tension de fils, je suis arrivée à trouver le réglage adequat.
Comme c'est tout de même une couture, le premier passage de l'encolure a été réalisé avec un surjet 4 fils. J'ai ensuite fait deux autres passages en surjet 3 fils, en m'appuyant à chaque fois sur la moitié de la boucle précédente. Le tissu gondole encore un peu, mais il y a tout de même l'assemblage de la parementure à la veste. Les manches ont été plus faciles, car d'une simple épaisseur.
Je n'ai pas trop compris l'histoire de fente aux manches et de toute façon cela n'aurait pas fonctionné avec ce jersey épais. A la place, j'ai fait un pli creux (que je trouve au final un peu timide) orné de boutons du stock. Ce n'est pas révolutionnaire, mais pourquoi pas.
La couture, c'est aussi ça, des petites satisfactions toutes personnelles (et que je suis bien la seule à apprécier parmi toute la maisonnée), mais oui je suis assez fière de ma trouvaille ! Cela m'a permis d'allonger la veste de 4 bons centimètres et d'apporter une petite touche colorée à ce noir un peu austère. J'ai l'impression de maîtriser un peu plus cette grosse bête qu'est l'Ovation. Et surtout, je me suis bien fait plaisir.