Tunique Amélie
Ouh là là, c'est officiel, l'automne est arrivé. D'un seul coup, ce matin, il fait froid, gris et venté ! Mais que s'est-il passé en quelques heures ? Hier encore, je cousais avec un plaisir non dissimulé la tunique Amélie, d'après le magazine "Passion couture créative" et ce matin impossible de porter ma cousette !
Alors vite, je vous la montre !
Il s'agit d'un modèle créé par Emilie Pouillot-Ferrand pour ce magazine. Les tailles vont du 36 au 46. Isa a cousu de très belles pièces de cette créatrice, ici et encore ici...mais je n'avais jamais essayé. Nos morphologies sont différentes, et l'éventail de taille n'est hélas pas assez déployé (à mon goût). Mais pour cette tunique aux manches kimono, je me suis laissée tentée par un petit up-gradage sauvage.
On voit au plan de coupe que ce devrait être une affaire rondement menée : 1 devant, 1 dos, 1 paire de parementures et des bracelets de manches. Presque un peu frustrée devant la rapidité de la réalisation !
Ce que j'ai modifié :
- j'ai gardé l'encolure en taille 46 ainsi que la ligne d'épaule. J'ai rajouté environ un centimètre sur toutes les autres parties des pièces (emmanchures, côtés). Le buste a été rallongé de 5 centimètres. Je n'ai pas suivi les indications mais je crois qu'Emilie préconise le montage d'un biais à plat fait maison pour l'ourlet ; avec le tissu choisi, ça aurait été trop épais,
- un rajout de dentelle entre les emmanchures et les bracelets de manches,
- des bracelets de manche rallongés autant que le restant de tissu me le permettaient pour réaliser des basques.
Côté matériel, ça donne :
Le tissu est d'une double gaze jaune pâle, très douce tant à la vue qu'au toucher, achetée en solde à Ma petite Mercerie cet été. 190 x 110. Tout le coupon y est passé ce qui correspond bien à la nomenclature.
Les fils (un Guterman écru pour les parties classiques, et Mettler poly sheen jaune pour les points fantaisies) sont du stock. Lorsque j'ai recommencé la couture, je n'avais plus aucune fourniture de potable. Le fils était très très ancien, les aiguilles émoussées .. (je ne parle pas du stock de tissu alors réduit à sa plus triste expression). J'ai investi dans ce que j'appellerai de bons basiques. Même s'ils font un peu mal au portefeuille au départ, je les apprécie à chaque projet et cela m'évite de courir affolée à la mercerie du coin (40 km aller retour quand même) : un coffret de 28 fils à coudre (Mettler pour ne pas le nommer), un autre de fils à broder, et avec le temps, des bobines de 1000 mètres de fils Gutermann ou Mettler en noir, gris ou écru.
Restait le petit plus, pas indispensable mais qui m'a fait plaisir : le galon de dentelle. Pas évident à trouver, mais finalement, c'est (encore) à ma mercerie préférée (et unique) que je l'ai trouvé : 1 mètre de galon dentelle d'un jaune suffisamment doux pour s'accorder avec la double gaze, mais pas trop fade pour la réhausser. Perfect !
Réalisation facile, des explications (même si je ne les ai pas suivies) claires avec pleins de schémas (j'adore les images).
Après, on s'amuse ! Ce modèle de blouse permet tant de déclinaisons ! J'aurai peut être dû me contenter de suivre le modèle proposé, qui est sobre et élégant. Mais en cet fin d'été où il faisait encore hier 26° à 19h, l'envie de frou-frou était encore très forte, et venue de je ne sais où, une tendance médiévale incertaine. D'où les basques aux manches....
Les surpiqûres aux points fantaisies, c'était un challenger. Il y a intérêt à être régulière pour que ce soit réussi. Et j'en suis assez fière... du coup, j'en ai collé de partout : autour de l'encolure, pour fixer la parmenture, aux ourlets des manches et du corps.
Allez, maintenant, aux projets d'automne.... pfff !